L’église romane d’Abu Gosh est parvenue pratiquement intacte jusqu’à nous, malgré tremblements de terre et abandon de plusieurs siècles.
Elle reprend le plan basilical, traditionnel aux Croisés : trois absides (elles sont ici emboitées dans un chevet plat sur lequel est adossé le monastère actuel), la nef centrale et les deux collatéraux. Architecture massive, surtout extérieurement, dont l’élégance surprend lorsque l’on entre par le portail, percé dans le bas-côté nord. Sérénité et simplicité de l’ensemble : les seuls ornements sont les colonnettes coudées et les chapiteaux à deux rangs de feuilles sur lesquels s’appuient les arcs doubleaux de la nef, ainsi que l’ensemble exceptionnel des peintures murales qui recouvraient la partie orientale de l’église à l’époque croisée.
La crypte, bâtie dans un ancien réservoir du 2ème siècle, est encore plus massive et austère : les murs y atteignent par endroit plus de 3m50 d’épaisseur. En son centre coule une source. Certaines peintures, surtout des étoiles de plusieurs couleurs, sont encore visibles sur les voutes.