Lire à Abu Gosh l’Évangile de Luc au chapitre 24.

 

C’est bien Luc et son Évangile qui donnent sens à ce lieu traditionnellement appelé l’Emmaüs des Croisés. Qu’y cherche-t-on ? L’Emmaüs qu’évoque Saint Luc ? Alors c’est Amwwas des Macchabées au sortir des collines de Judée : le lieu des grandes victoires militaires contre l’occupant au nom de la piété ! Y cherche-t-on l’Emmaüs des deux disciples en chair et en os ? Mais qui saura jamais dans quelle auberge ils ont dîné ce soir-là avec leur Seigneur ?! Alors, pourquoi Abu Gosh ? Parce qu’on est là où les Croisés ont fixé leur méditation en se tournant vers cet Emmaüs qui dit un point de retour et de conversion vers Jérusalem et vers l’Église.

Reprenons le texte de Luc…

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Deux disciples découragés, un inconnu sur le chemin, une tristesse avouée, une relecture des Écritures… et un pain partagé comme seul le Seigneur savait le faire quand il était avec ses disciples. C’est assez pour vous retourner, à tous les sens du mot, et vous donner de refaire un chemin, dans l’autre sens : reprendre le chemin de l’obéissance à la Parole de Dieu, là même où la désobéissance nous en avait éloignés, comme dit justement saint Benoît au Prologue de sa Règle.
C’est donc bien une résurrection qui est donnée ici, celle de la foi. Le vœu des disciples allant chercher au mémorial de la piété des Macchabées le renouveau de leur foi est exaucé, mais à travers Celui qui s’est humblement livré lui-même pour le salut du peuple.

«Nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël» et le sauveur de nos espérances trop courtes, nous sommes reconduits à «notre cœur» et à la vérité de l’Évangile. Merci aux Croisés de nous avoir procuré cette halte au cœur des collines de Judée et de leur foi vivante.

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